Prière publique au Conseil des ministres de Donald Trump - les Iraniens et les talibans n'ont rien à envier à l'administration trump. (J'espère que l'officiant murmure en aparté "Pardonnez leur Seigneur, ils ne savent pas ce qu'ils font"
Donald Trump est rentré mardi soir à la Maison Blanche de son week-end prolongé en Ecosse. Cinq jours à tenir salon et prendre le frais sur les greens de ses golf-clubs de Turnberry et Aberdeen : un «voyage professionnel» amplement tourné vers la promotion de sa marque et son empire familial, au prix de millions flambés dans la sécurité et la logistique par les contribuables américains et britanniques – et le grand public écossais n'a pas manqué de manifester son aigreur sur ce thème.
Ce séjour aura certes eu pour point d'orgue la conclusion des tractations avec
l'Union européenne, dimanche, à la faveur de l'annonce conjointe d'un accord
sur les tarifs douaniers où Ursula von der Leyen aura préféré le moindre coût
supposé d'une abdication au chaos d'une guerre commerciale, se pliant à la
seule loi que connaît Trump, celle de l'intimidation par le plus fort. Mais
pour le reste, le président américain aura consacré l'essentiel de sa virée à
ses autres sports favoris, la pratique du golf et la déblatération sur les
éoliennes, l'une de ses hantises les plus ancrées. Une aversion au diapason du
«fascisme fossile» régnant désormais sans partage à Washington, comme l'a
résumé la chercheuse Eléonore Duffau à Libération, alors que l'exécutif
américain préside ces jours-ci au démembrement systématique de l'Agence de
protection de l'environnement et a proclamé mardi l'abandon des politiques
fédérales de lutte contre les ravages des émissions de gaz à effets de serre,
se félicitant du «plus vaste acte de dérégulation de l'histoire des
Etats-Unis».