Plus
diabolique que Le Pen !

Je laisse d’emblée de côté nos problèmes institutionnels et vous reporte aux deux articles précédents, merci AGORAVOX de m’avoir laissé m’exprimer en ses colonnes sur ce qui se passe exactement en Belgique aujourd’hui. A l’écart de toute position politique partisane, j’ai cette fois fait le choix délibéré de vous désosser la personnalité réelle de cet individu qui tient la Flandre, Bruxelles et la Belgique, membre fondateur de l’Union européenne, à sa botte
Qui est exactement ce Bart De Wever qui dit non à tout, sauf ce qu’il exige ?
Vous allez voir, juger, comprendre… Et il serait temps de vous en inquiéter, car le poison qu’il instille risque de rendre l’Europe ingouvernable.
Les ploucs de la cause sont partout, vous dis-je !
Un peu d’historique pour commencer :
Bart De Wever est né le 21 décembre 1970 à Morstel, province d’Anvers. Il est père de quatre enfants et vient d’emménager dans une belle maison de la banlieue anversoise.
Le jour même de sa naissance, son père, militant activiste de la cause,
lui offrit une carte de membre de la Volksunie, le parti nationaliste flamand
qui s’est depuis divisé en deux, les nationalistes purs qui recyclèrent leurs
phantasmes ailleurs et les nostalgiques d’un certain ordre nouveau qui sont le
sujet de la présente. Comme Fonds Baptismaux, baby DeWever ne pouvait rêver
mieux, son grand-père, ex-directeur d’école, fut condamné pour faits de
collaboration avec le régime nazi, dont acte.
Incollable sur les diverses factions du mouvement flamand militant, son
frère ainé Bruno est professeur d’histoire à l’Université de Gand. Il a publié
une étude sur le Vlaams Nationaal Verbond de sinistre mémoire, travail qui est
aujourd’hui inaccessible à qui ne montre pas patte blanche, on se demande
pourquoi.
Lui-même est également historien agrégé pour l’enseignement secondaire,
après avoir abandonné un doctorat en cours pour entrer en politique fin des
années 80. Jeune loup dont j’aimerais pouvoir analyser les écrits à la loupe,
il fut durant ses études rédacteur en chef de la revue du KVHV, une association
catholique étudiante d’extrême-droite proche du TAK et du VOORPOST, les deux
bras armés les plus connus de l’activisme flamingant. Analysez attentivement la
photo ci-contre. Elle date de 2007 et a été prise durant une conférence
souvenir au siège du susdit mouvement. Jetez un petit œil sur le drapeau noir
blanc rouge de l’Internationale fasciste par-dessous le lion des Flandres et
les trois miliciens en uniforme-casquette. Vous reste-t-il le moindre doute sur
leurs « convictions « ? Et celles de leur maître à penser ?
Fait piquant, sa sœur est parfaitement intégrée au fin fond de la
Wallonie où, avec à tout le moins le respect de la population locale, elle fait
partie d’une communauté anversoise nommée Logrièn qui, militant pour le retour
à la nature, rénove des bâtisses abandonnées afin d’en faire un lieu d’accueil
collectif pour les familles. Habitant à l’étage de l’une d’entre elles, elle y
vit avec son compagnon et ses trois enfants, dépendant pour tout salaire des
900 euros de l’aide publique wallonne comme, hélas, bon nombre de Wallons si élégamment
traités de profiteurs dans chaque discours de son tribun féroce de frérot. Le
mouton noir de la famille, en quelque sorte.Ceci étant, le même Bart De Wever a quand même pris le temps, entre deux camps de vacances en Bavière qu’il aime - plus encore que la France ! dit-il - de rédiger en cours d’étude un travail sur le VERDINAZO, un groupe nazi né en 1931 qui prônait la création de l’Etat thiois regroupant la Flandre et la Hollande et fit allégeance au grand Adolf dans l’espoir qu’il lui concède l’organisation intra muros de son propre ordre nouveau. Ce travail de mémoire flirte sans cesse avec le négationnisme, non pas que le brave petit Bart se soit soucié des souffrances du peuple durant la guerre, mais en s’apitoyant exclusivement sur l’inanité de la répression qui toucha, durement c’est vrai, nombre de collaborateurs flamingants du régime nazi, les posant non comme condamnés pour leurs actes dont il ne se soucie pas, mais en faisant d’eux l’âme du mouvement flamand sacrifié sur l’autel de la belgitude. L’amalgame et le poison, nous y reviendrons plus loin.

OUI, OUI ! C’EST BIEN SÛR L’AMI LE PEN …Et l’autre, c’est BART DE WEVER
!
Vlaanderen waar Le Pen is thuis ! Un jeu de mots qui n’a pas le
même sel en français…
Interrogé sur la véracité de cette photo prise il y a dix ans lors d’une
conférence organisée à Anvers par le Vlaams-Nationaale Debatclub, un cercle
d’initiés prônant l’unification de l’extrême-droite européenne qui a entre
autres reçu en grandes pompes Bruno Gollnisch, l’éternel numéro deux du FN et
Jacques Isorni, l’avocat de Pétain, le cher ange qui ne se trouvait
certainement pas là par hasard ne se départit pas de son attitude bonhomme en
rétorquant, je cite :
« Je suis un légiste avec des convictions démocratiques, mais il se fait
que j’ai une conception anglo-saxonne de la liberté d’expression. Dans une démocratie
tout le monde est en droit d’exprimer son opinion, même si c’est une opinion
que je déteste. Il se fait que je préfère toujours avoir une information de
première main que de manière filtrée"
Dont acte, mon gros caniche. Mais je te signale à tout hasard qu’on ne
t’a jamais vu participer, même à titre informatif, à un concert hard métal à la
Besancenot et consorts… Et je suppose aussi que, vu la qualité de tout ce beau
monde, on ne vendait pas les tickets à l’entrée.
Bonheur suprême ou consécration évidente, il rencontra une nouvelle fois
votre très cher héraut vieillissant de « La France aux Français ! « en 2008 à
l’occasion des funérailles de Karel Dillens, fondateur et figure historique du
Vlaams Blok. Un peu comme deux cousins de province amenés à se revoir dans des
circonstances douloureuses pour la famille entière…J’instille le doute, dites-vous ? Fort bien, en voici une plus infâme encore :
La ville d’Anvers ayant décidé par la voix de son Maire socialiste d’organiser une cérémonie du pardon collectif pour le rôle joué par la police anversoise, pas toute la police mais l’ensemble de ses responsables et la plupart de ses agents municipaux, dans la mise à disposition des Juifs aux nazis – un parallèle évident avec la grande rafle à Papon - sachez qu’Anvers a, à lui seul, contribué à la moitié des déportations belges vers les camps de la mort, suite à quoi le cher et tendre Bart De Wever, anversois pure souche et fier de l’être, s’interrogea publiquement sur le bien-fondé de la commémoration à laquelle il se fit l’honneur de ne pas participer. Je cite à nouveau :
« Il s’agit d’excuses gratuites inspirées par le seul souci de lutter contre le mouvement national flamand. Je n’ai mis en cause que la pertinence d’y associer une ville entière. Néanmoins, je suis conscient de la controverse qui divise les historiens sur l’histoire de l’holocauste «
La controverse… Bref, il nie !!! De manière indirecte mais il nie ! Soixante ans plus tard, l’historien qui est en lui nie. Et c’est cet homme-là qui a entre ses mains le devenir de la Flandre, de la Belgique. On comprend dès lors mieux ses désirs de conquête entre autres de Bruxelles et de sa périphérie où la Flandre est infiniment minoritaire. Un territoire sacré qu’il revendique au nom du droit du sol de sinistre mémoire.
BART DE WEVER EST LE NOUVEAU CHANTRE DE L’ESPACE VITAL !!!
Et plus de la moitié de la Flandre suit comme un seul homme, comme des soldats de la Wermacht ! C’est consternant !
Désireux de pousser mes investigations, j’ai donc décidé à mon tour de me pencher sur l’histoire telle qu’il la décline. Sur les mythes tirés de l’histoire qu’il interprète à sa manière. Moi qui n’ai pas droit à la une des télés, acceptez donc que j’oppose mes vérités guerrières aux siennes.
Tant en 14-18 qu’en 40-45, lui qui n’a jamais assez de mots pour pleurer la Flandre martyre…
Lisez la vérité jusqu’au bout, c’est édifiant !
C’est sur les ruines de la grande guerre qu’est né le mouvement flamand.
Chaque année, il commémore à Dixmude le mythe du pauvre flahute sacrifié sur
l’autel de la Patrie pour n’avoir pas compris les ordres de ses Officiers, tous
francophones. Tout ce qu’il faut pour entraîner la haine de l’autre, occulter
la vérité, conforter son statut de victime. Deux remarques, si vous voulez bien
:
D’abord, vouloir sauver sa peau, je suppose que cela se comprend dans
toutes les langues, non ?
En second, il est fait référence à la bataille de l’Yser, dernier petit
carré de territoire derrière lequel s’était regroupé le reliquat des troupes
belges, suite à la résistance héroïque des bataillons francophones qui avaient
ralenti, au prix de pertes effroyables, l’avancée des armées allemandes. Des
troupes sous commandement de notre Roi-soldat Albert Ier, soutenues côté terre
par plusieurs divisions anglaises chargées d’éviter la prise de Dunkerke et
donc toute possibilité de ravitaillement en troupes fraîches parées à mourir au
combat. Tiré de l’histoire qui ne peut se chipoter, le décompte des morts pour
cette grosse pute de Patrie donne un aperçu bien différent à la chose :Un soldat anglais sur deux y laissa la vie et 49 soldats belges, Flamands et Wallons réunis, sur cinquante en sortirent rescapés.
Vous savez où je me les mets vos mythes, monsieur l’historien ?
VOUS LES FALSIFIEZ ! VOTRE FANTÔME DE DIXMUDE, C’EST DU BIDON !Venons-en au second épisode 22 ans plus tard…
Petit point vérifiable, pas par vous bien sûr. En 1939, le Haut Commandement belge décida de scinder notre armée en deux. La défense de la Wallonie fut commise à la soldatesque wallonne, celle de la Flandre à sa consoeur flamande. En d’autres termes, les undermenschs francophones étaient en première ligne et leurs chers compatriotes au courage inébranlable loin, loin derrière.
Et cela se vérifia dès la première offensive. Cinquante chasseurs ardennais
armés de leurs seuls fusils tinrent pendant plusieurs jours tête à 3.000 fous
de Dieu. Cet épisode que les jeunes de vingt ans ne peuvent pas connaître… est
rappelé par l’histoire – pas la vôtre bien sûr, Mr De Wever - sous le nom
d’héroïque résistance de BOTRANGE. Ils y perdirent tous la vie. Des héros
ordinaires, rien à voir avec les vôtres. Ecrasées par la loi du nombre, les
troupes wallonnes se replièrent, artillerie lourde à l’appui, le long de la
Lys, un affluent de l’Escaut. Bien engagée pourtant, cette terrible bataille
fut perdue principalement à cause du manque de résistance de vos troupes
pourtant d’arrière-garde qui désertèrent en masse ou se rendirent sans
combattre. Cet épisode qui nous navre, vous le connaissez aussi. C’est « La Lys
sanglante «
Ce « détail « se trouve-t-il dans vos manuels d’histoire, Mr De Wever ?Pas plus que le fait que le gouvernement provisoire installé à Londres ne comprenait quasi aucun flamand !
Et tant qu’à faire, pour revenir sur votre terrain, Léon Degrelle que
vous aimez tant nous renvoyer comme un boomerang est allé se battre sur le
front de l’Est, lui !
La SS Vlaanderen également. J’oubliais. Et en grand nombre, match nul ! L’occupation qui s’ensuivit prit, c’est le moins que l’on puisse dire, une orientation différente à gauche et à la droite de la frontière linguistique, de VOTRE frontière linguistique puisqu’elle est inconstitutionnelle. Un mot qui ne vous dit sans doute aussi rien. S’il est de notoriété courante que nos ouvriers d’usines, toutes installées en Wallonie, firent de leur mieux pour saboter l’outil ou, à tout le moins ralentir la production qui partait outre-Rhin, vous ne pouvez ignorer, monsieur De Wever, qu’il n’en fut pas du tout de même sur votre terre sacrée.
Là où le ciel est si gris, qu’un canal s’est noyé dedans ( Jacques Brel
– Le plat pays )
Ca vous dit, le plat pays ? Louangée de la bouche même d’Hitler,la
FLAMENPOLITIK des nazis entraîna la libération de tous, presque tous VOS
prisonniers flamands, sur base d’un test de langue destiné à séparer « les bons
« des mauvais. Quelques Bruxellois pratiquant la langue de Vondel en
profitèrent pour passer également au travers les mailles du filet. Mais les
autres…
La collaboration, principalement anversoise - la ville dont vous désirez
par-dessus tout devenir le Maire, Mr De Wever - s’en donna à cœur joie : la
moitié des Juifs belges gazés à Dachau provenait de chez vous où il fait si bon
vivre entre soi. Et de très nombreux résistants flamands furent fusillés sans
procès, vous le savez !
Gloire néanmoins à la WITTE BRIGADE, un groupe de résistants anversois
décimé par VOS dénonciateurs, VOS milices, VOS troupes de choc. Paix à leurs
âmes, ils ne méritent pas l’oubli, eux !Chers amis Flamands, je ne vous mets pas tous dans le même sac mais je ne vous le dirai pas deux fois : ce falsificateur de l’histoire vous entraîne dans un cauchemar, réveillez-vous !
Venons-en à votre thème favori. Celui de votre thèse, cher leader de la cause des opprimés : la répression d’après-guerre dont vous vous prétendez victime.
* 242 inciviques, flamands ET wallons réunis, furent fusillés. 53.000 condamnations furent prononcées et la plupart amnistiées après quelques années. 62 pour cent d’entre eux étaient flamands, soit à peine plus que la proportion « ethnique « de ce pays qui n’existe plus, plus avec vous du moins.
Et c’est du seul sort de ceux-là que vous vous lamentez, monsieur le désinformateur. Je comprends que vous n’avez rien de belge. Ni dans votre sang, ni dans votre culture, ni dans votre discours. En utilisant la fibre du nationalisme, vous échauffez les esprits en procédant par analogies extrêmes et, une fois le résultat atteint, vous revenez sans cesse à votre statut de victime.
Je vous accuse de révisionnisme, Mr De Wever ! Tout corrobore cette
opinion. Lorsque vous êtes acculé sur vos actes, vous vous offusquez de la
dénonciation de vos pratiques mais vous ne répondez pas !
Vous êtes le voyou du Royaume !
Votre exclusion de l’autre, vous êtes trop malin pour l’exprimer sous
forme de race. Donc, vous utilisez la langue.
A longueur de discours assassins, vous traitez
45 pour cent de vos concitoyens tantôt d’allochtones, tantôt de sous-hommes,
c’est inadmissible Vous me répugnez, monsieur De Wever.
Par ASTERIX c/o l’internote sur différents forums belges
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