Cette personne est doctorante à
l'ULg, il est retourné dans son pays et est en prison depuis DEUX ANS et à ce
jour l'ULg et A.I. n'ont encore rien pu faire ... manifestation à la rentrée
académique !!!
Hamid
BABAEI doctorant à l’ULg est
retourné dans son pays (Iran) et y a été immédiatement enfermé. De multiples
actions (notamment d’A.I. et ULg n’y ont encore rien fait !
Grosse mobilisation pour la rentrée
académique.
De sa prison , il a
écrit à sa femme. ...
Mon amour, il y a
neuf mois que la beauté de ton visage n’a plus caressé mes yeux. Il y a neuf
mois que je n’ai pas goûté à ton sourire innocent et n’ai pas senti ton souffle
chaleureux. Ça fait longtemps que je n’ai entendu ta voix magique et pu te
parler au téléphone. Le souhait de toucher tes mains chaleureuses est ma raison
de vivre. Chaque matin, c’est l'enthousiasme d’entendre ta voix qui me
réveille. Cela fait maintenant deux ans qu’ils nous ont séparés. Notre
soumission est leur souhait et leur plaisir, parce qu’ils n’ont pas pu nous
apprivoiser et qu’ils essayent d'écraser ceux qui s’opposent à eux. Il est
certain que cette prison et ses colonnes ne peuvent nous séparer. Notre amour
nous resserre et leur oppression ne le brisera pas. Chaque jour, ils dévoilent
un nouveau moyen en vue de nous écraser. Ils semblent impuissants à résoudre
les problèmes du pays mais ils sont en revanche très adroits lorsqu’il s’agit
de trouver de nouveaux moyens de nous injurier. Lorsqu’ils ont constaté que la
prison n’a pas eu l’effet de diminuer notre volonté et qu’ils ont compris que
la restriction de nos visites hebdomadaires n’a pas eu l’effet de nous
éloigner, ils ont décidé de te condamner et de m’exiler. C’est la solution
qu’usent tous les dictatures en vue de nous faire perdre l’espoir. Quelle
fabulation de leur part. C’est notre amour que les déçoit. Ils n’ont aucune
arme capable de la vaincre. Désormais, ils souhaitent que nous craquions. Je
voudrais te parler de la mauvaise situation ici. Je ne te parle pas des
journées ennuyantes ou du manque de livres mais bien des pendaisons
hebdomadaires des prisonniers... il parait que ces deux dernières années le
printemps a débuté et s’est éteint deux fois mais je ne l’ai moi-même pas vu de
printemps ici, ainsi d’ailleurs que d’autres saisons. Je ne les ai pas vu
débuté et s’éteindre. Il n’y a aucun signe de verdoiement ici. Notre Iran est
un pays sans saison. Cette prison est étouffante infecte et insoutenable. C’est
pour cela que je me balade quotidiennement quelques minutes dans la cour de la
prison. Cet endroit est le seul où je peux me balader sous le ciel d’Iran et
oublier nos souffrances pour quelques instants. Bien sûr je vois toujours la
même image de ciel d’Iran en partie éclipsé par la pollution. Le ciel d’Iran se
noircit après mes balades et je retourne sous terre avec juste un trou qui
porte sur l’extérieur laissant transparaître un paysage. En le regardant, je me
dis qu’il ne reste plus qu’une petite route qui mène jusqu’à liberté. Ce qui
nous sépare n’est seulement qu’un mur. La vie de cette prison est courte et ses
colonnes sont faibles. Un jour ces murs s’écrouleront. Je t’ai écrit beaucoup
au sujet de pensée négative. Je ne t’attristerai plus ma chérie. Donc changeons
de sujet. Ici il y a une raison de se réjouir, c’est celle que l’amour adouci
la dureté de la réclusion. C’est toi mon amour qui me plait depuis longtemps et
me plait toujours aujourd'hui. Ton amour sucre mes jours en prison. Je préfère
la prison avec notre amour que la liberté sans notre amour. La revue de nos
souvenirs m’apaise de temps en temps. Le souvenir de nos jours, où on coulait
dans le ruisseau de la vie me calme. Tes sourires, ton amitié, ta joie sont les
raisons de mes réjouissements. Quelles belles journées nous connaissions alors.
Tu étais alors les images en couleurs de ma vie. Ces jours-là reviendront à
vrai dire. La liberté est proche, la noirceur de notre ciel disparaitra. Les
oubliettes de la prison ne sont pas éternelles et il y a une remontée après
chaque échec. Les séquences de la vie sont très longues et la vie ne s’éteint
pas simplement à cause de six ans de réclusion. Il y aura beaucoup de cycle de
six ans devant nous. Il ne faut pas nous abandonné au gré du désespoir. Nous
reprendrons notre route où et reformerons nos sorts. Nous changerons notre Iran
et nos destinations. Bien à toi mon amour, la liberté est proche.
VOILA LE GENRE DE TYPE QUE LES AYATOLAH METTENT EN PRISON