mercredi 15 août 2012

l'Assomption: polémique en France

Les catholiques français ont prié, mercredi, pour la famille et le droit des enfants à avoir un père et une mère, suscitant une polémique alors que le gouvernement socialiste prévoit de légaliser le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.
 En ce jour de l'Assomption - célébrant dans la religion catholique la montée au ciel de la Vierge Marie - quelque 20 000 fidèles ont prié à Lourdes, célèbre lieu de pèlerinage dédié à la mère de Jésus, et des dizaines de milliers d'autres à Notre-Dame de Paris et dans toutes les églises de France.

"Le droit à l'amour d'un père et d'une mère"
Les évêques français ont, cette année, invité les croyants à prier pour les victimes de la crise économique, mais aussi pour que les enfants "cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère". Cette formulation exprimait en termes mesurés l'opposition farouche de l'Église catholique au projet de légalisation du mariage pour les homosexuels que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault veut faire adopter d'ici l'an prochain, conformément à une promesse de campagne du président François Hollande.

C'est un peu dommage qu'ils n'aient pas prié pour les enfants abusés par des ecclésiastiques...(ndrl)

Un sondage publié mercredi montre que 65% des Français sont favorables au mariage homosexuel, et 53% favorables à l'adoption d'enfants par les couples homosexuels. L'Union des familles laïques (Ufal) a accusé mercredi les évêques de vouloir "ranimer, contre la majorité nouvellement élue, une guerre idéologique" pour imposer "un modèle unique de famille". L'association SOS Homophobie a estimé que le message des évêques était "un terreau pour la discrimination, et pour l'homophobie".
John Boswel, médiéviste américain a fait paraître le résultat de ses travaux(1985) sur l'union des personnes de même sexe par l'Église jusqu'au XIIIème siècle, et a exhumé une prière et une cérémonie de l'époque:
"accorde leur une fidélité sans honte et un amour sincère, et comme tu as octroyé à tes saints disciples et apôtres la paix et ton amour, répands le aussi sur ceux-ci , O Christ notre Dieu leur offrant toutes les choses nécessaires au salut et à la vie éternelle.(;;;) ceux qui viennent d'être unis embrassent le Saint Évangile et le prêtre et s'embrassent l'un l'autre."
lu dans le Nouvel Obs de l'époque.

Un peu d'histoire:
Ce n'est qu'au XIe siècle que le célibat, qui était jusque là la règle monastique, fera partie explicite de la règle de vie du prêtre séculier en Occident. Cependant, l'abstinence sexuelle a été encouragée très tôt chez les clercs, sans exclure la possibilité du mariage. La première prescription connue en la matière est un canon du Concile d'Elvire, tenu en Espagne, vers 3063. Cette décision locale est étendue lors du premier concile œcuménique, le concile de Nicée, en 3254. La discipline ecclésiastique a ensuite connu une évolution différente dans les églises d'Orient et d'Occident : pour l'historienne Odette Pontal, « Le célibat ecclésiastique qui, du Ier au IVe siècle, avait été en honneur sans être obligatoire, tomba du IVe au XIIe siècle sous le coup de lois très précises et beaucoup plus rigoureuses en Occident qu’en Orient : tout l’Occident reste en effet très ferme à proclamer que les évêques, prêtres et diacres mariés doivent s’abstenir de tous rapports conjugaux. Le mariage est interdit aux clercs déjà engagés dans les ordres ».

Il faut quand même garder à l'esprit que ce célibat n'avait qu'un but économique... Ne pas engendrer de descendants qui aurait pu réclamer leur part d'héritage, spoliant ainsi l'Eglise d'une partie des biens du prêtre décédé... Pour des gens qui se réclament du Christ des Pauvres...c'est un peu "terre à terre" !

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