mardi 4 décembre 2012

Dindon de la farce...


Intéressant …….
Pourquoi la "privatisation" du secteur énergétique, qui était censée faire baisser les prix par le jeu de la concurrence, a-t-elle eu l'effet inverse, et pas qu'un peu (30% d'augmentation, en moyenne) ?

Il suffit d'analyser sa facture pour voir que le prix de l'énergie n'explique pas tout, loin de là.

Ma dernière facture m'apprend que je paie le Kwh 0,1649 Euros, mais le plus intéressant est de voir comment est distribué ce prix, entre la production de l'énergie, son transport et la distribution, sans oublier la taxe pour financer les éoliennes :
Production
0,076847
46,59%
Transport
0,007034
4,26%
Contribution énergie verte
0,0128897
7,81%
Distribution
0,068176
41,33%
Total
0,1649467
100,00%

Premier point, le prix de la PRODUCTION de l'énergie n'atteint même pas la moitié du prix de vente final.

Ensuite, le TRANSPORT, c'est à dire la gestion et l'entretien du réseau électrique, représente moins de 5%.

Nous en avons terminé avec l'indispensable, qui inclut déjà les plantureux bénéfices des producteurs et des gestionnaires du réseau.
Et on est à 50% de ce que vous payez.


Vient ensuite la contribution énergie verte, qui sert à enrichir les promoteurs de l'éolien et du photovoltaïque, qui parait-il ne pourraient pas être rentables sans cela, alors qu'ils utilisent l'énergiegratuite du vent et du soleil : 7,81 %, près du DOUBLE du prix du transport. Autrement dit, les quelques éoliennes qu'on voit ça et là dans nos campagnes coûtent près du double de l'ensemble du réseau de distribution. Belle performance, en vérité !

Last but not least : la distribution, c'est-à-dire les anciennes intercommunales en partie privatisées, qui relèvent les compteurs et nous envoient les factures :
  
41,33 % ! 

Vous avez bien lu : presque autant que la production !!!

C'est comme pour les carburants : on paie surtout des taxes, et des taxes sur les taxes, puisque tout ça – y compris la "contribution", qui est une taxe si je ne m'abuse, et autres "cotisations" – est frappé en plus de 21% de TVA, c'est à dire le maximum permis par l'UE. Comme si l'électricité était un luxe !

Reste tout de même un question lancinante : comment est-il possible que relever les compteurs et établir les factures puisse coûter pratiquement aussi cher que produire l'électricité ?

Lire ci-dessous un élément de la réponse.

Dormez bien, braves gens, ne craignez plus les cambrioleurs, ils vous coûtent nettement moins cher que ceux pour qui vous avez voté.
Et au moins vous pouvez vous assurer contre le cambriolage, alors qu'aucune assurance ne vous couvrira jamais contre la rapacité de vos élus.


Une présidente d'intercommunale démissionne "dégoutée" par ses jetons de présence 
BELGIQUE | lundi 31 octobre 2011 à 17h17
Une députée S.pa se dit dégoûtée par les rémunérations au sein des intercommunales
Elke Roex est une députée 
s.pa du parlement bruxellois. Elle est aussi présidente d'une intercommunale, Sibelgaz, qui gère l'électricité de cinq communes flamandes. Le système de rémunération lui pose un réel problème de conscience. Elle démissionne.
Elke Roex occupe le siège de président du conseil d'administration de Sibelgaz depuis 2007. Aujourd'hui, elle se dit "dégoutée" par la manière dont les choses sont organisées. Le système qu'elle dénonce aujourd'hui ressemble fort à une manière, pour les administrateurs, de s'en mettre plein les poches en faisant un minimum d'efforts.

La socialiste flamande dénonce d'abord l'organisation des réunions du conseil d'administration de Sibelgaz. Trois réunions d'un quart d'heure, au lieu d'une réunion de 45 minutes. Cela permet évidemment de toucher 3 jetons de présences au lieu d'un. Et il valait mieux ne pas poser trop de questions. "Moi je m'étais préparée pour les réunions, mais on ne laisse même pas le temps de poser des questions. Ce n'est pas dans les habitudes. Quand je posais des questions, je passais pour l'embêtante ou pour cellequi ne comprend rien".


Quatre réunions: 16 000 euros

Elke Roex dénonce aussi des journées de travail organisées dans le seul but de faire un bon repas. Elle cite l'exemple d'une réunion à la mer destinée à observer les éoliennes et leur importances dans l'évolution des recherches de nouvelles énergies. Ce jour-là, personne n'a vu la moindre éolienne puisque tout le monde est resté dans un restaurant de la côte.   

En fonction depuis 2007, Elke Roex explique pourquoi elle n'a pas démissionné plus tôt. "Dès le début j'ai été mal avec les sommes touchées. Ce n'est pas normal de toucher 16 000 euros pour 4 soirées par an. J'ai d'ailleurs créé une bourse d'étude pour étudiants avec cette somme. J'ai essayé de changer les choses là dedans. Puis à un moment donné ça a été trop et je ne pouvais plus être en accord avec moi-même."


Des machines à mandats

Elke Roex a eu le sentiment que le silence est plus que souhaité dans ce genre de situations. " Les gens ne sont pas envoyés là par les partis pour poser des questions, ils sont là pour avoir des compensations de ne pas être bourgmestre ou échevin. C'est ce genre de politique qu'on ne peut plus mener dans des temps comme aujourd'hui. Des intercommunales ce n'est pas fait pour donner des compensations, ca ne peut plus être des machines à mandats. Ici, on doit gérer l'électricité des gens et c'est très important. On ne peut pas se permettre de continuer comme ça".

La députée 
s.pa a parlé de ses impressions à certains de ses collègues qui ont répondu assez clairement. "Elke, je n'ai pas été élu bourgmestre. Tu ne vas pas me prendre ce poste là en plus". 

Sacha Daout et Pascale Bollekens

Source : 
http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_une-presidente-d-intercommunale-demissionne-degoutee-par-ses-jetons-de-presence?id=7010993
 
 
 
 
 

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