Pourquoi la "privatisation" du secteur
énergétique, qui était censée faire baisser les prix par le
jeu de la concurrence, a-t-elle eu l'effet inverse, et pas
qu'un peu (30% d'augmentation, en moyenne) ?
Il suffit d'analyser sa facture pour voir que le prix de
l'énergie n'explique pas tout, loin de là.
Ma dernière facture m'apprend que je paie le Kwh 0,1649
Euros, mais le plus intéressant est de voir comment est
distribué ce prix, entre la production de l'énergie, son
transport et la distribution, sans oublier la taxe pour
financer les éoliennes :
Production
|
0,076847
|
46,59%
|
Transport
|
0,007034
|
4,26%
|
Contribution énergie verte
|
0,0128897
|
7,81%
|
Distribution
|
0,068176
|
41,33%
|
Total
|
0,1649467
|
100,00%
|
Premier point, le prix de la PRODUCTION de l'énergie
n'atteint même
pas la moitié du
prix de vente final.
Ensuite, le TRANSPORT, c'est à dire la gestion et l'entretien
du réseau électrique, représente moins de 5%.
Nous en avons terminé avec l'indispensable, qui inclut déjà
les plantureux bénéfices des producteurs et des gestionnaires
du réseau.
Et on est à 50% de ce que vous payez.
Vient ensuite la contribution énergie verte, qui sert à
enrichir les promoteurs de l'éolien et du photovoltaïque, qui
parait-il ne pourraient pas être rentables sans cela, alors
qu'ils utilisent l'énergiegratuite du vent et du soleil
: 7,81 %, près du DOUBLE du prix du transport. Autrement dit,
les quelques éoliennes qu'on voit ça et là dans nos campagnes
coûtent près du double de l'ensemble du réseau de
distribution. Belle performance, en vérité !
Last but not least : la distribution, c'est-à-dire les
anciennes intercommunales en partie privatisées, qui relèvent
les compteurs et nous envoient les factures : 41,33 % !
Vous avez bien lu : presque autant que la production !!!
C'est comme pour les carburants : on paie surtout des taxes,
et des taxes sur les taxes, puisque tout ça – y compris la
"contribution", qui est une taxe si je ne m'abuse,
et autres "cotisations" – est frappé en plus de 21%
de TVA, c'est à dire le maximum permis par l'UE. Comme si
l'électricité était un luxe !
Reste tout de même un question lancinante : comment est-il
possible que relever les compteurs et établir les factures
puisse coûter pratiquement aussi cher que produire
l'électricité ?
Lire ci-dessous un élément de la réponse.
Dormez bien, braves gens, ne craignez plus les cambrioleurs,
ils vous coûtent nettement moins cher que ceux pour qui vous
avez voté.
Et au moins vous pouvez vous assurer contre le cambriolage,
alors qu'aucune assurance ne vous couvrira jamais contre la
rapacité de vos élus.
Une
présidente d'intercommunale démissionne "dégoutée"
par ses jetons de présence
BELGIQUE | lundi 31
octobre 2011 à 17h17
Une députée S.pa se dit dégoûtée par les rémunérations au
sein des intercommunales
Elke Roex est une députée s.pa du
parlement bruxellois. Elle est aussi présidente d'une
intercommunale, Sibelgaz, qui gère l'électricité de cinq
communes flamandes. Le système de rémunération lui pose un
réel problème de conscience. Elle démissionne.
Elke Roex occupe le siège de président du conseil d'administration
de Sibelgaz depuis 2007. Aujourd'hui, elle se dit
"dégoutée" par la manière dont les choses sont
organisées. Le système qu'elle dénonce aujourd'hui ressemble
fort à une manière, pour les administrateurs, de s'en mettre
plein les poches en faisant un minimum d'efforts.
La socialiste flamande dénonce d'abord l'organisation des
réunions du conseil d'administration de Sibelgaz. Trois
réunions d'un quart d'heure, au lieu d'une réunion de 45
minutes. Cela permet évidemment de toucher 3 jetons de présences
au lieu d'un. Et il valait mieux ne pas poser trop de
questions. "Moi
je m'étais préparée pour les réunions, mais on ne laisse même
pas le temps de poser des questions. Ce n'est pas dans les
habitudes. Quand je posais des questions, je passais pour
l'embêtante ou pour cellequi ne comprend rien".
Quatre réunions: 16 000 euros
Elke Roex dénonce aussi des journées de travail organisées
dans le seul but de faire un bon repas. Elle cite l'exemple d'une
réunion à la mer destinée à observer les éoliennes et leur
importances dans l'évolution des recherches de nouvelles
énergies. Ce jour-là, personne n'a vu la moindre éolienne
puisque tout le monde est resté dans un restaurant de la
côte.
En fonction depuis 2007, Elke Roex explique pourquoi elle n'a
pas démissionné plus tôt. "Dès le début j'ai été mal
avec les sommes touchées. Ce n'est pas normal de toucher 16
000 euros pour 4 soirées par an. J'ai d'ailleurs créé une
bourse d'étude pour étudiants avec cette somme. J'ai essayé
de changer les choses là dedans. Puis à un moment donné ça a
été trop et je ne pouvais plus être en accord avec
moi-même."
Des machines à mandats
Elke Roex a eu le sentiment que le silence est plus que
souhaité dans ce genre de situations. " Les gens ne sont
pas envoyés là par les partis pour poser des questions, ils
sont là pour avoir des compensations de ne pas être
bourgmestre ou échevin. C'est ce genre de politique qu'on ne
peut plus mener dans des temps comme aujourd'hui. Des
intercommunales ce n'est pas fait pour donner des
compensations, ca ne peut plus être des machines à mandats.
Ici, on doit gérer l'électricité des gens et c'est très
important. On ne peut pas se permettre de continuer comme
ça".
La députée s.pa a parlé de
ses impressions à certains de ses collègues qui ont répondu
assez clairement. "Elke, je n'ai pas été élu
bourgmestre. Tu ne vas pas me prendre ce poste là en
plus".
Sacha Daout et Pascale
Bollekens
Source : http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_une-presidente-d-intercommunale-demissionne-degoutee-par-ses-jetons-de-presence?id=7010993
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